Impressions sur les programmes de formation du CIES (première partie)

Au mois de septembre 2020, cinq anciens étudiants du Programme exécutif FIFA/CIES en management du sport ont commencé la 21ème édition du FIFA Master à la DeMontfort University de Leicester (Angleterre). Trois d’entre eux nous ont dévoilé quelques-unes de leurs impressions sur les programmes de formation du CIES et leur carrière. Nous donnons aujourd’hui la parole à David Ribeiro, diplômé de la Nelson Mandela University (NMU) située à Port Elizabeth (Afrique du Sud).

David Ribeiro, d’origines portugaise et sud-africaine, a achevé avec succès le Programme exécutif NMU/FIFA/CIES en 2018. Auparavant, il avait étudié les sciences du sport à l’Université de Pretoria puis obtenu une licence d’entraîneur B délivré par la Confédération Africaine de Football (CAF). Avant de faire « le grand voyage » pour l’Europe afin de suivre le FIFA Master, il a consacré l’essentiel de sa carrière professionnelle à des activités liées au football : entraîneur des gardiennes de buts des équipes nationales de football féminin U-17 et U-20 de la South African Football Association (SAFA), manager auprès de Coerver Coaching South Africa, « Programme Director » de l’Arcadia Shepherds Football Club ou encore fondateur de David Vs Goliath Industries, entité spécialisée dans la vente, le marketing et la distribution d’équipements de sport et de fitness.

Quelles sont tes impressions du FIFA Master en période de pandémie ?

L'objectif des responsables du FIFA Master a toujours consisté à ce que nous soyons tous ensemble, quoi qu'il arrive et malgré toutes les formalités administratives et les obstacles. Ils ont adopté une approche hybride de l'apprentissage. Nous assistons à des conférences et des présentations en ligne, ainsi qu'à des conférences en présentiel. Nous effectuons aussi des visites sur le terrain lorsque cela est possible. Le grand niveau de professionnalisme des organisateurs et des conférenciers invités nous a permis de bénéficier pleinement de tous les enseignements, quelles que soient les limitations imposées en cette période étrange que nous connaissons tous à l’échelle planétaire.

Pourquoi avoir décidé de consacrer presque un an au FIFA Master ? Est-ce que cela a été un choix compliqué au plan familial ou professionnel ?

Au cours de ces cinq dernières années, mon objectif a toujours été de travailler pour la FIFA. La décision de quitter ma famille, ma carrière et ma vie en Afrique du Sud pendant une année n’a pas été facile à prendre. Néanmoins, je reste convaincu que ces 11 mois passés en Europe seront déterminants pour la future orientation de ma carrière. Le bénéfice des expériences, des interactions avec différentes personnes et des connaissances acquises dépassera tous les sacrifices que j'ai dû faire pour être ici, à Leicester, à Milan et maintenant à Neuchâtel.

Le Programme exécutif NMU/FIFA/CIES t’a-t-il été utile pour te préparer à cette grande expérience ? De quelle manière ?

Absolument. Il m’a été très utile. Les connaissances acquises pendant le Programme sont inestimables. Par ailleurs, les cours auprès de la NMU m’ont aidé à améliorer mes capacités à travailler en groupe, à collaborer avec mes collègues sur des idées ou des projets liés au sport. Cela constitue un avantage important pour tirer le meilleur du FIFA Master ainsi que pour faire progresser ma carrière dans l'industrie du sport.

Quel sera le manager sportif de demain ? Quelles qualités devra-t-il ou devra-t-elle avoir ?

La pandémie et ses conséquences au cours des douze derniers mois ont mis en évidence l'importance de savoir s’adapter pour mieux surmonter les difficultés. Les managers sportifs d'aujourd'hui et de demain doivent ou devront faire preuve de flexibilité. La qualité essentielle consiste à pouvoir comprendre le monde en perpétuel changement dans lequel nous vivons et les défis permanents qui en résultent. Il faut être capable d’orienter son travail vers des solutions pour mieux attendre les objectifs fixés.

Le sport sera-t-il transformé par la pandémie ? De quelle manière ?

La pandémie a déjà transformé le sport. Le retour du football après une grande interruption s'est traduit par l'autorisation d'un plus grand nombre de remplaçants, l'absence de supporters dans les stades et la mise à l'écart d'un certain nombre de joueurs testés positifs au virus. La pandémie nous a appris ou nous rappelle que « demain ne peut être prédit ». A l’avenir, seule la capacité à être flexible, à innover, à agir rapidement et à s'adapter aussi vite que possible assurera la longévité ainsi que le succès du football et du sport.

Une fois le FIFA Master terminé, quelle sera la prochaine étape ?

Comme je l’ai dit, je souhaite travailler pour une organisation internationale telle que la FIFA ou l'UEFA. Plus particulièrement, j’aimerais m’occuper de projets relatifs au football en Afrique. Mon objectif a toujours été de jouer un rôle dans le développement du football africain, de m’y consacrer activement. Peut-être que je devrai attendre un peu avant de réaliser ce rêve. Mais ce qui est certain, c’est que je saisirai toute opportunité qui me permettra de faire un pas dans cette direction.

Une sportive ou un sportif préféré (e) ?

Il y en a trois, que je cite dans le désordre : Mourinho, David Beckham et Cristiano Ronaldo.

Que feras-tu, que seras-tu dans 20 ans ?

Pas de doute, je serai le directeur d’un des grands clubs de football européens.