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Actualités

mer. 10 février 2016

Nouveau Rapport Mensuel : les joueurs étrangers dans les équipes

La douzième édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football analyse la présence de joueurs étrangers dans 37 ligues du monde entier : 12 européennes, 12 asiatiques, 12 d’Amérique latine et la MLS américaine. Dans ces championnats, les étrangers représentent 26,6% des effectifs, avec un maximum de 66,5% dans la Premier League anglaise et un minimum de 6,1% au Brésil.

Les footballeurs étrangers sont bien plus nombreux en Europe (47,7% des effectifs) et dans la MLS (48,5%) qu’en Asie (17,9%) et en Amérique du Sud (13,6%). De même, d’importantes différences existent en fonction du poste. Les étrangers sont bien plus nombreux parmi les attaquants (34,9%) qu’au niveau des gardiens (20,5%). Leur présence relative parmi les défenseurs et les milieux-de-terrain est d’environ 25%.

Au niveau de l’âge, les footballeurs étrangers dans les ligues analysées sont en moyenne plus âgés que les joueurs nationaux : 27,1 comparé à 25,7 ans. Si 13,2% des footballeurs de moins de 21 ans sont étrangers, ces derniers représentent 33,8% des effectifs parmi les joueurs de plus de 28 ans. Néanmoins, l’âge moyen de première migration internationale tend à diminuer du fait du recrutement international d’un plus grand nombre de très jeunes joueurs.

Dans six championnats européens, les joueurs étrangers représentent plus de la moitié des effectifs : Angleterre, Belgique, Italie, Turquie, Portugal et Allemagne. À l’opposé, dans les pays suivants, moins de 10% des joueurs sont étrangers : Brésil, Uruguay, Venezuela, Costa Rica, Colombie, Argentine, Paraguay, Ouzbékistan et Iran.

L’étude met en garde les clubs les plus riches contre la tentation d’abandonner la formation au profit de l’importation de joueurs. En effet, « tous les clubs ayant marqué l’histoire du football moderne, en Europe (Real Madrid, Ajax, Bayern Munich, Milan, Manchester United, Barcelone) comme ailleurs (Santos, Flamengo, Boca Juniors, River Plate), disposaient de plusieurs éléments formés sur place, ce qui a fortement contribué à bâtir leur légende ».

Dans sa conclusion, le Rapport indique que « des joueurs talentueux naissent partout dans le monde. Ce qui manque en premier lieu, ce ne sont pas tant les talents que le contexte favorable à leur épanouissement. Pour encourager plus de clubs dans le monde à ne pas tomber dans le piège de la facilité en transférant des joueurs à tout va et en vendant leur âme aux acteurs du marché, encore faudrait-il que la formation soit mieux protégée et rémunérée ».

 

 

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