L’Association Sénégalaise des Managers du Sport : un exemple de dynamisme et de réussite

L’Association Sénégalaise des Managers du Sport (ASMAS), fondée en 2009, regroupe l’ensemble des diplômés du Programme exécutif FIFA/CIES en management du sport organisé en coopération avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), par l’intermédiaire de l’Institut National Supérieur de l’Éducation Populaire et du Sport (INSEPS). Elle joue un rôle de plus en plus important dans le paysage du sport sénégalais.

A l’occasion du 10ème anniversaire du partenariat UCAD/CIES, ses responsables font un bilan des nombreuses activités de l’ASMAS et nous parlent de ses projets. Un exemple à suivre !

Quels sont les objectifs principaux de l’ASMAS ?

L’association a défini plusieurs objectifs, notamment le renforcement des connaissances et des capacités de ses membres dans tous les domaines du sport par le biais de la formation ; l'insertion des managers du sport dans les différentes organisations sportives de notre pays ; la mise en place et le développement d’un sport professionnel fort au Sénégal ; la mise sur pied d’organisations sportives (fédérations, ligues, clubs) avec des méthodes de management modernes, organisées et économiquement viables ; l’assistance et le conseil aux différentes fédérations sportives sénégalaises et finalement l’émergence d’une véritable politique sportive au niveau étatique et au niveau des collectivités locales.

Quel rôle joue l’ASMAS dans le milieu du sport sénégalais ?

L’ASMAS joue un rôle important et précurseur dans le processus de professionnalisation du sport sénégalais. De manière plus spécifique, les panels que l’association organise sont devenus un label reconnu dans le paysage sportif de notre pays et ont fini d’asseoir notre association parmi les organisations sportives qui comptent.

Un exemple de panel particulièrement fructueux ?

Nous pouvons citer le panel organisé en 2012 qui a abordé la « problématique des textes qui régissent le sport au Sénégal et leur inadaptation ». Il a apporté une contribution majeure de l’ASMAS à la modernisation du sport sénégalais. En effet, ce panel a jeté les bases de la réforme des textes par la mise en place d’une commission de réforme, dans laquelle notre association était représentée par son Président. Cette contribution a permis à la commission d’obtenir la reconnaissance officielle du métier de « manager sportif ».

Et l’ASMAS s’investit dans d’autres activités…

En effet, nous avons participé à d’autres événements majeurs comme la 7ème Convention Internationale du Sport en Afrique (CISA) ; la Conférence internationale sur l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle pour promouvoir le développement de l’industrie sportive en Afrique organisée par l’Organisation Mondiale de Propriété Intellectuelle et le Ministère des sports du Sénégal ; ou encore le Forum national sur la contribution du secteur du sport à la croissance économique et à la création d’emplois pour les jeunes organisé par le gouvernement du Sénégal.

En outre, l’ASMAS est associée à tous les projets nationaux sur le sport au Sénégal. Nous avons aussi un projet de formation continue de nos membres sur des thèmes spécifiques, notamment sur « sport et sécurité » (qui est d’actualité après la tragédie du stade de Mbour) et « la gestion d’une infrastructure sportive ».

L’ASMAS participe-elle à l’organisation de compétitions sportives ?

Oui, l’ASMAS est sollicitée dans l’organisation des grands événements sportifs au Sénégal. On peut citer les Championnats d’Afrique de football U20 et U23 en 2015 ainsi que le Marathon international de Dakar en Avril 2017.

Quelle sont les relations que l’ASMAS a tissées avec les principales entités du sport au Sénégal ?

L’ASMAS entretient d’excellents rapports avec les principales d’entre elles, à savoir le Ministère des sports, le Comité National Olympique, les fédérations sportives, les ligues et les clubs. Ces différentes entités font très souvent appel à nous pour l’expertise de nos membres formés aux méthodes modernes de management du sport. Elles ont compris qu’avec eux, elles disposent d’une main d’œuvre qualifiée, disponible et engagée pour relever les défis qui se dressent sur le développement du sport au Sénégal et en Afrique.

Quelle est l’importance du Programme exécutif UCAD/FIFA/CIES pour le sport sénégalais et celui de la sous-région ?

Le Programme exécutif UCAD/FIFA/CIES est d’un grand apport pour le sport sénégalais. Aujourd’hui, toutes les parties prenantes du sport sont convaincues de la place indispensable des diplômés du Programme dans le processus de modernisation et de professionnalisation du sport national. En atteste, la politique d’intégration de nos membres dans les fédérations menée par le Ministère des sports. De la même manière, tous les autres organismes sportifs de notre pays font appel à nos membres pour leur expertise en matière de management du sport. Il en va de même pour certaines structures privées.

Avez-vous en tête quelques histoires de succès d’anciens étudiants du Programme exécutif UCAD/FIFA/CIES ?

Nous enregistrons des succès de nos membres dans tous les domaines du sport – membres du comité exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football, membre du conseil d’administration du Comité International pour le Fair-Play, vice-président de la Fédération Internationale des Sports Universitaires, président de la Fédération Sénégalaise de Triathlon, vice-président de la Fédération Sénégalaise de Volleyball, membre du Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Triathlon, trésorier de la Fédération Sénégalaise de Rugby, conseillère de la Fédération Sénégalaise de Tennis. Par ailleurs, on compte des dizaines d’autres diplômés du Programme exécutif UCAD/FIFA/CIES à différents postes opérationnels dans les organisations sportives de notre pays. Ceci est aussi vrai pour nos camarades africains qui assument les mêmes tâches dans leurs pays respectifs.

Comment envisagez-vous l’avenir de l’ASMAS ? du Programme exécutif UCAD/FIFA/CIES ?

Sans aucun doute, l’ASMAS devra continuer à jouer le rôle d’éclaireur dans le processus de professionnalisation et se positionner comme une force de propositions pour des changements qualitatifs majeurs à tous les niveaux de la gestion du sport au Sénégal et en Afrique. A cet égard, le Programme exécutif UCAD/FIFA/CIES est plus que jamais nécessaire pour accompagner le sport national et continental dans cette quête d’excellence afin d’en faire un secteur de succès à la fois économique et sportif.

Selon vous, quels sont les principaux défis auxquels le sport sénégalais / africain doit faire face ?

Sans être exhaustifs, nous pouvons mentionner la formation du personnel à tous les niveaux (dirigeants, cadres, techniciens, sportifs), la mise en place d’infrastructures sportives adaptées et bien gérées, la lutte contre le phénomène de la fraude sur l’âge des sportifs, la sécurité, la lutte contre les fléaux comme la corruption et les paris qui menacent l’équité sportive.

Un vœu – réaliste ou non – que vous formulez pour le sport au Sénégal ?

Nous souhaitons changer l’organisation et les méthodes de management du sport. Ce dernier est un domaine dont le développement harmonieux et maitrisé a des ramifications positives dans tous les secteurs de la vie sociale et économique. L’Afrique a un potentiel réel, qui bien exploité, peut lui permettre de capter des retombées positives du sport au bénéfice de tous. Ceci devra aboutir à l’émergence d’un véritable marché du sport au Sénégal et en Afrique. Espérons que ce ne soit pas un vœu pieux !