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Actualités

mar. 14 octobre 2014

Interview du Prof. Richard Holt, professeur en histoire du sport à la De Montfort University de Leicester et ancien membre du comité scientifique du FIFA Master

1.     Comment et pourquoi vous êtes-vous retrouvé impliqué dans le FIFA Master ?

Etrangement, pour un historien, je ne suis pas très doué pour raconter ma propre histoire. Je ne me souviens pas très bien comment et surtout quand j’ai été impliqué pour la première fois dans le FIFA Master. Mais, comme plusieurs étudiants de la première édition me l’ont fait remarquer, ils se souviennent que j’étais là et bien là !

Le module de la De Montfort University à Leicester, Angleterre (une des 3 universités partenaires du FIFA Master), a en vérité été mis en place par le professeur Pierre Lanfranchi, que j’ai rencontré lorsqu’il travaillait à l’Institut Universitaire Européen de Florence. A ce moment-là, je travaillais à temps partiel en tant que professeur à l’Université De Montfort, au Centre International d’Histoire et Culture du Sport et je ne donnais que quelques heures de cours. Dès le début, ce fut un énorme plaisir d’enseigner au FIFA Master, et cela notamment grâce à la diversité culturelle de tous ces étudiants venus du monde entier. Mais ce fut également, un réel challenge. Comment donner un cours sur un sujet peux connu à des étudiants si brillants et avec de si grandes attentes ? La solution passait par un enseignement à la fois simple et sophistiqué. En effet, et contrairement aux modules de Bocconi ou Neuchâtel où la majorité de la classe avait déjà des notions de commerce ou de droit, l’histoire du sport représentait, pour la plupart des étudiants, un sujet totalement nouveau.

Nous en avons fait un atout. Tout le monde commençait plus ou moins au même niveau et le mérite de nos alumni a été de réussir à relever ce défi et même d’y prendre du plaisir, notamment lors de mémorables visites à la Rugby School et à Lord’s !

Dans son ensemble, je dois admettre que l’enseignement au FIFA Master fut vraiment une des expériences marquantes de ma carrière universitaire débutée il y a maintenant plus de 40 ans.

 

2.       Quand avez-vous rejoint le Comité Scientifique ?

J’ai rejoint le Comité Scientifique du FIFA Master en 2005, lorsque le directeur du Centre, Jeff Hill, m’a demandé de remplacer Mike Cronin, en partance pour le Boston College à Dublin.

Ce fut un privilège de travailler avec des personnes aussi qualifiées, et cela aussi bien au niveau académique qu’administratif où Sue Ingle, puis Vincent Schatzmann ont orchestré les choses de manière remarquable. La vitalité de l’ancien président du CIES Jean-Louis Juvet et le charme de son successeur Bertrand Reeb, furent également précieuses, sans oublier l’honneur de pouvoir s’asseoir aux côtés du directeur du CIES, Denis Oswald, tout en sachant que ce dernier était engagé dans des activités de la plus haute importance au CIO alors même qu’il présidait le Comité Scientifique du FIFA Master.

Représenter la DMU dans le FIFA Maser aux côtés de Pierre Lanfranchi a toujours été un plaisir, bien que quelques fois compliqué du fait de ses nombreux déplacements professionnels à travers le vaste monde.

Kevin Marston, alumni de la troisième édition du FIFA Master, a également représenté un atout majeur pour le programme.

Et pour terminer, comment pourrais-je oublier James Panter qui m’a toujours été d’une aide très précieuse tout au long de ces années et qui fait maintenant partie de la famille.

 

3.    Quels sont vos meilleurs souvenirs du Master ?

Les cérémonies de remises de diplômes ont toujours été des événements uniques grâce notamment au cadre pittoresque du Château et du lac de Neuchâtel, accompagné par un mélange d’émotions contradictoires de voir partir mes étudiants vers de nouvelles aventures en tant que managers du monde du sport.

Les repas de Noël à Leicester furent toujours des moments magiques. Toutes ces soirées passées au restaurant grec, où la nourriture n’était, il faut l’avouer, pas très bonne mais la piste de danse parfaite. Et chaque année, cette étrange sensation de silence qui régnait après votre départ.

Je me souviens que j’avais toujours des problèmes avec les appareils électroniques, et certains d’entre vous se souviendront des transparents que je mettais toujours à l’envers et toutes ces horribles photos de Pierre de Coubertin ! Vous étiez tous très patients et compréhensifs et je ne peux que vous remerciez pour cela. Vous avez également dû supporter mon horrible écriture au tableau, avec un marqueur qui ne fonctionnait jamais et que j’effaçais toujours avec la main parce que je n’avais pas de chiffon.

Mais mon meilleur souvenir restera toujours, et en toute simplicité, le fait de m’être retrouvé à un certain moment en face de vous tous, tout en espérant être capable de répondre à la prochaine question. Et lorsque vous me répondiez, c’était pour moi comme si j’étais en train de diriger un orchestre et je ne puis que vous remerciez tous pour m’avoir permis de ressentir ces sentiments.

 

4.    Planifiez-vous de rester en contact, peut-être en tant que professeur invité ?

Oui, bien sûr que je garderai contact. Je reviendrai en tant que professeur invité (si on me le demande évidemment) et même peut-être pour présenter quelque chose de nouveau à la place de mon programme standard. Surveillez le programme pour en savoir plus….

 

5.    Quels sont vos projets futurs ?

Je suis en train de finaliser un projet intitulé « Routledge Handbook of Sport and Legacy » avec mon excellent collègue Dino Ruta, de la SDA Bocconi. Je suis également sous contrat avec l’Oxford University Press pour une nouvelle édition de mon ouvrage « Sport and the British » (qui a maintenant 25 ans), pour un projet de livre sur le golf et peut-être pour une collection de texte sur les héros sportifs. Mais j’aimerais également essayer d’écrire sur un sujet qui n’est pas lié au sport.

 

Informations personnelles :

Richard James Holt

Né le 19 avril 1948

Partenaire : Marion Clement

Fille : Alice Holt, 28 ans, travaillant à Paris

 

Sport favori : ça doit être le golf, je ne le maitrise pas et ne le maitriserais certainement jamais, mais j’adore taper quelques balles durant les longues soirées d’été… (Mais oui, c’est bien un sport. Souvenez-vous de nos premiers cours !)

Equipe favorite : pour mon plus grand désespoir : Newcastle United

Célébrité sportive favorite : J’ai beaucoup écrit sur un footballeur de Newcastle, Jackie Milburn, un homme, doublé d’un attaquant spectaculaire qui a marqué dans les premières minutes de la final de la coupe d’Angleterre en 1955 (le premier match que j’ai regardé à la télé !). Ensuite, j’ai toujours aimé Tom Watson, un grand golfeur américain, qui a failli gagner l’Open lorsqu’il avait presque 60 ans !

Moment sportif favori : C’est tellement difficile de choisir… Mon équipe n’a plus rien gagné depuis la « Coupe des villes de foires» en 1969 (l’ancêtre de l’Europa League). Mais un des évènements les plus marquants pour moi fut le match de Newcastle contre Anvers, dans les années 90, où Newcastle avait remporté la victoire et marqué 5 buts. Ce fut le premier match que ma fille ait regardé. Egalement, voir Woods à ses débuts et Nicklaus (lors de son dernier championnat) ensemble à St Andrews, fut un grand moment de l’histoire du golf. Finalement, voir Andy Murray triomphé à Wimbledon fut également un évènement marquant.

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