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Actualités

lun. 28 avril 2014

Interview de Roger Besson, Géographe en sport au CIES

Pourriez-vous tout d’abord nous parler de vous et de votre parcours professionnel ?

Je suis né à Berne, mais j’ai passé la plus grande partie de ma jeunesse en Belgique. En 1997, je suis revenu en Suisse, à Neuchâtel, dans la région d’origine de mes parents pour entamer des études en Lettres et Sciences Humaines. J’ai obtenu ma licence en 2003 et, dans la foulée, j’ai décroché une place d’assistant au sein de l’Institut de Géographie. Là, j’ai travaillé sur plusieurs projets de recherche couvrant des sujets aussi différents que l’effet des politiques d’asile ou l’évolution démographique des villes tout en participant à l’enseignement de la cartographie thématique. En parallèle, j’ai commencé une thèse de doctorat consacrée à la modernisation des stades et au rôle intégrateur du football dans le cadre d’une co-tutelle avec l’Université de Franche-Comté. En 2008, j’ai eu l’opportunité de rejoindre le CIES pour participer au développement de l’Observatoire des Footballeurs Professionnels – aujourd’hui connu sous le nom de CIES Sports Observatory – fondé trois ans plus tôt par Raffaele Poli et Loïc Ravenel. Plus récemment, en 2012, j’ai soutenu ma thèse de doctorat avec succès. Cette année a d’ailleurs été exceptionnelle pour moi puisque je me suis marié et j’ai célébré la naissance de mon fils Quentin.

Quels liens avez-vous avec le monde du sport ?

Ce sont bien sûr des liens professionnels puisque les recherches que je mène au sein du CIES sont essentiellement consacrées au sport et plus particulièrement au football. Pour le reste, dans ma jeunesse, j’ai pratiqué de nombreuses activités sportives, comme le tennis de table, la voile ou le canoë-kayak. J’ai surtout fait partie d’une équipe de football jusqu’à l’âge de 16 ans avant de me tourner vers le football en salle, un sport très populaire en Belgique. Aujourd’hui, en plus du football en salle que je pratique encore de manière informelle avec des amis, je vais très régulièrement faire de la course à pied. J’ai d’ailleurs participé plusieurs fois à certains événements populaires comme Morat-Fribourg ou la version courte des 20 km de Lausanne, même si je n’aime pas trop la compétition. Pour moi, le sport c’est surtout pour garder la forme, me changer les idées et m’aérer l’esprit.

Quel est votre sportif préféré et pourquoi ?

C’est une question difficile parce que j’ai beaucoup de peine à m’identifier à un sportif en particulier. En général, j’ai un faible pour les outsiders ou les viennent-ensuite, en particulier ceux qui malgré leur anonymat relatif défendent des valeurs aussi importantes que le fairplay ou le respect de l’autre. Il m’est par contre impossible de m’attacher à des stars ou à de grandes équipes, construites à coup de millions, comme en football le PSG ou le Real Madrid. Si je dois quand même citer un nom, je dirais Roger Federer. Il faut bien reconnaître qu’il s’agit d’un sportif hors norme, exemplaire à bien des égards. C’est évidemment un des meilleurs joueurs de tennis de l’histoire capable de coups prodigieux. Sa longévité sur le circuit et sa capacité à gérer sa carrière de manière intelligente sont très impressionnantes. Mais, en ce qui me concerne, c’est surtout depuis qu’il ne gagne plus tout, redevenant un peu plus humain, que je l’apprécie vraiment.

Quelles sont vos principales activités et domaines d’expertise au sein du CIES ?

Mes activités au CIES sont liées en premier lieu au CIES Sports Observatory. L’équipe de recherche que nous formons fonctionne de manière très polyvalente, ce qui est un aspect que j’apprécie énormément. Mes spécialités se situent dans le registre de l’analyse et de la modélisation statistique. Mais la gestion de bases de données, la valorisation des recherches – notamment par le biais du site internet – et la production de rapports comme l’Annual Review sont d’autres éléments importants de mon activité. Mes compétences dans le domaine du graphisme et de la mise en page m’amènent par ailleurs à participer au travail d’édition pour les deux collections produites par le CIES, la collection « Réflexions sportives » que le CIES diffuse lui-même et la collection « Savoirs sportifs » publiée chez Peter Lang.

Concrètement, quels sont les impacts que porte le CIES sur l’industrie du sport ?

Ce n’est sans doute pas à moi d’évaluer la qualité du travail produit par le CIES, mais il me semble vraiment avoir un impact croissant sur le monde du sport et ceci à différents niveaux. Il y a évidemment son rôle reconnu dans le domaine de la formation que ce soit dans le cadre du FIFA master, du réseau international universitaire ou au niveau des cours dispensés à l’Université de Neuchâtel en droit, sociologie et géographie.  Dans le domaine de la recherche, le CIES a également acquis une bonne réputation. Les mandats réalisés par le CIES Sports Observatory sont d’autant plus utiles que le potentiel du sport est à la hauteur des dangers qui le menacent. Une des principales forces du CIES est certainement d’être une plateforme permettant le débat et la mise en relation d’acteurs représentant des intérêts divergents. De ce point de vue, les efforts entrepris depuis quelques années pour faire connaître notre institution portent leurs fruits.

Quels sont vos objectifs à long terme de votre activité au CIES ?

Je souhaite poursuivre dans la voie qui a été entamée au cours de ces dernières années. Le CIES Football Observatory, dont on parle toujours plus dans les médias, fêtera prochainement ces dix ans d’existence. Ceci constitue un gage de qualité et prouve qu’il est un acteur aussi crédible qu’incontournable. Je suis très heureux de faire partie de cette aventure.

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