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Actualités

mer. 15 août 2012

Trinité et Tobago: Annette Knott, diplômée du Programme FIFA/CIES, première femme Cheffe de Délégation aux Jeux Olympiques

 

Coordinatrice du Programme FIFA/CIES à Trinité & Tobago (T&T), Charisse Broome a rencontré, juste avant les Jeux Olympiques de Londres 2012, Annette Knott, la première femme Chef(fe) de la Délégation de Trinité & Tobago.

 

CB: Comment vous sentez-vous à seulement quelques jours de cet événement planétaire ?

AK: Je vis des moments très excitants, je suis enthousiaste et impatiente, peut-être autant que les athlètes eux-mêmes. Il s’agit de ma première expérience Olympique, et je pense que pour tous - athlète ou membre du staff - représenter son pays aux Jeux Olympiques est un honneur. Je suis fière d’être la Cheffe de Délégation de T&T.

 

CB: En quoi consistera votre rôle de Cheffe de Délégation une fois en route avec l’équipe ?

AK: Nous avons beaucoup de jeunes athlètes talentueux. Ils savent exactement ce qu’ils ont à faire, et sont pleinement concentrés sur leurs objectifs. Mais la réussite ne dépend pas du seul talent. Par exemple, avec une athlète comme Cleopatra Borrell-Brown, vous n’avez pas à veiller à ce qu’elle s’alimente correctement ou se repose suffisamment. Des athlètes comme Cleo sont si disciplinés que mon rôle, en tant que Cheffe de Délégation, est de leur faciliter au maximum les choses, les placer dans les meilleures conditions, afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. Mon rôle, ici, à Londres, relève de la facilitation bien plus que de la discipline ou de management.

 

CB: Vous venez juste de finir le Programme FIFA/CIES en Management du Sport. Quel a été l’impact de cette formation sur votre activité d’administratrice du sport, et de Cheffe de Délégation ?

AK: Avant de suivre le Programme FIFA/CIES, je me considérais comme une administratrice raisonnablement compétente. Je fais partie du Comité Olympique (de Trinité & Tobago), j’ai managé de nombreuses équipes au cours de ces années - en particulier le Hockey - et je suis membre du Board de la Fédération de Hockey depuis 10 ans. J’ai toujours pensé que j’étais relativement bien qualifiée.

Le Programme FIFA/CIES à l’UWI m’a permis non seulement de consolider tout ce que j’avais réalisé mais aussi d’aller plus loin encore. Il m’a fait poser un regard plus analytique sur la gestion du sport. Cette approche plus analytique me paraît importante pour tous les aspects de management, et notamment en ce qui concerne le recueil et la gestion de données. En tant que secrétaire du Board de la Fédération de Hockey de Trinité & Tobago, je réalise maintenant à quel point nous manquons de données fiables et précises. Et il n’y a aucune raison, avec la technologie actuelle, que nous ne puissions pas accéder et collecter beaucoup plus d’informations, mêmes relativement anciennes

Le Programme FIFA/CIES en Management du Sport m’a appris à me focaliser sur les points importants. Par exemple, grâce au module de droit, je pose un autre regard sur les contrats ou les statuts. Alors que dans le passé, je prenais ces choses-là pour argent comptant ou les confiais à un juriste, je peux maintenant prendre part à des réunions sur des relevant du droit et y apporter ma contribution.

 

CB: Que pensez-vous que la UWI puisse offrir aux Caraïbes en matière de management du sport ?

AK: Je pense que le sport n’a pas le respect qu’il mérite ; peut-être, en partie, en raison de la façon dont il a été géré. Avoir - ou non - la « bonne » personne en face de soi change tout. Le Programme FIFA/CIES apporte une solide base de connaissances académiques. La situation ne va pas changer du jour au lendemain, mais au fil des ans, de plus en plus de personnes auront acquis les compétences nécessaires pour une gestion du sport plus professionnelle.

 

CB: Décelez-vous des tendances en matière de gestion du sport ?

AK: Nos athlètes sont professionnels. Très souvent, ils sont même mieux organisés que les personnes travaillant au sein des administrations sportives. Nous arrivons ainsi parfois à des situations paradoxales lors de compétitions, avec des administrateurs qui se posent en « chef » mais qui sont incapables d’aider les athlètes car ceux-ci sont bien plus « avancés ». Nos athlètes progressent, mais pas nos managers et administrateurs. Ce Programme peut les aider à mieux gérer des équipes. Je ne parle pas de logistique ou de recherche de sponsors. Je parle du Management, du fait d’organiser le flux d’information relatif à nos athlètes, de savoir les comprendre, d’arriver à les connaître, d’être capable de discuter intelligemment avec eux, de les conseiller de manière adéquate, etc.

 

CB: Souhaitez-vous adresser un message à l’équipe de T&T et à Trinité & Tobago avant de vous envoler pour les Jeux Olympiques de Londres 2012 ?

AK: Comme vous l’avez justement dit, Trinité & Tobago part pour les JO de Londres en tant que Team (équipe) T&T. Bien souvent, les gens pensent seulement à l’athlétisme et au fait que nous possédons un excellent nageur et tireur. Mais nous allons à Londres pour concourir dans six disciplines. Nous avons effectué un camp d’entrainement préolympique justement pour bâtir cet esprit d’équipe. Sur place, il y aura du stress, tout le monde veut gagner. Si chaque membre du Team T&T pense que nous sommes présents en tant qu’équipe, que chacun peut compter sur les autres membres de l’équipe - des athlètes au staff administratif, médical, etc. - cela peut faire la différence. Nous allons construire ce Team T&T au cours des deux-trois semaines avant les JO, et sur place, croyez-moi, il faudra compter avec nous.

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