Entretien avec Ivy Plasencia sur son parcours académique et professionnel

Ivy Plasencia, diplômée du Programme international USMP/FIFA/CIES en management du sport nous parle de son parcours académique et professionnel, ainsi que du rôle qu’elle souhaite jouer dans le sport péruvien et des défis que celui-ci doit surmonter.
Quelle est ta formation et quels sont tes liens avec le sport, et le football en particulier ?
J'ai étudié le droit à l'Université de San Martín de Porres, puis je me suis spécialisée en droit du travail, arbitrage, droit du sport et en gestion sportive. Depuis mon enfance, je suis liée au sport en tant que joueuse de tennis de table, et lorsque j'ai découvert le droit du sport, j'ai su qu’il pouvait énormément m’apporter. Au niveau professionnel, j'ai travaillé dans des institutions telles que l’Asociación Deportiva de Fútbol Profesional, l’Instituto Peruano del Deporte, la Comisión Nacional Antidopaje ainsi que les Jeux Panaméricains y Parapanaméricains Lima 2019. Actuellement, j’assume la direction juridique sportive de la Federación Peruana de Fútbol, où je contribue de manière significative à la croissance de cette branche du droit.
Pourquoi avoir participé au Programme international USMP/FIFA/CIES ?
Lorsque j'ai décidé de faire carrière dans le domaine du sport, j'ai senti que je devais comprendre cette industrie d'un point de vue global, et pas seulement juridique. Je voulais découvrir comment le sport est géré dans le monde, et j'ai trouvé que le Programme USMP/FIFA/CIES était la meilleure option pour y parvenir. Il offre une formation complète et un réseau international très précieux, tant sur le plan académique qu'humain.
Ce Programme a-t-il été utile dans ta vie professionnelle ?
Énormément ! Le Programme m'a non seulement apporté des outils et des connaissances solides, mais aussi des amitiés et des contacts qui m'accompagnent encore aujourd'hui. De plus, la communauté CIES a continué à jouer un rôle important dans mon évolution professionnelle. Elle m'a offert de nouvelles opportunités d’apprendre, des occasions d’être reconnue et des espaces pour partager mes connaissances en tant qu'enseignante nationale et conférencière internationale. J'apprécie beaucoup de rester en contact avec cette grande communauté qui apporte tant au sport mondial.
Quels sont les principaux défis auxquels est confronté le football, et par extension le sport au Pérou ?
L’un des grands défis ? Les organisations qui gèrent le sport doivent adopter une vision plus globale, orientée vers le long terme. En nous concentrant sur l'urgence, nous négligeons souvent l'essentiel. Travailler de manière réactive nous éloigne d'une planification sérieuse et durable, ce qui finit par avoir un impact négatif sur le progrès du sport. Il est également essentiel de continuer à créer des espaces pour les professionnels spécialisés qui souhaitent contribuer au développement du sport dans différents domaines. Je suis convaincue que si nous continuons à rassembler des personnes engagées, visionnaires et dévouées, nous pourrons relever les autres défis qui nous attendent.
Un souhait pour l'avenir du sport péruvien ?
Que le sport propre prévale : sans dopage, sans corruption, sans manipulation des compétitions. Un environnement où les valeurs du sport sont au cœur de notre vie, sur le terrain et en dehors.
Comment vous voyez-vous dans 20 ans ?
Quelle question difficile ! Je suis encore en train de réfléchir à la meilleure façon de poursuivre ma contribution au sport. Disons que dans 20 ans, je me vois comme une arbitre juridique confirmée, tout en continuant à proposer aux organisations sportives des conseils légaux et en matière de gestion. J'aimerais également diriger une organisation à but non lucratif qui promeut l'accès au sport pour les filles et les garçons, et qui encourage aussi la visibilité ainsi que la participation des femmes dans le sport péruvien.